Quand j'ai vu les images des soi-disants supporters niçois se livrer à des actes de violence inadmissibles, j'ai ressenti du dégoût. Ces gens sont en train de tuer le football. Ils prétextent être supporters d'une équipe, mais ce ne sont que des voyous qui cherchent à en découdre.
Les stades de Ligue 1 sont devenus des zones de non-droit où il est possible de se défouler impunément. Le plus grave est que ces très jeunes personnes se laissent gagner par la frénésie de ces groupes aux codes précis, qui n'ont souvent rien à voir avec le football, et qui relèvent davantage de la fierté mal placée et de la bêtise. Ils mettent la pression sur le club, menacent dirigeants et joueurs. Leur volonté est d'être reconnus et influents pour que les clubs les écoutent. Mais l'effet est inverse, la violence gratuite n'a jamais fait avancer les choses. Au contraire, les rapports se tendent et la méfiance est de rigueur. C'est de plus en plus compliqué de se parler, de se comprendre.
Le public a changé en mal
Pour moi, c'est l'argent qui est à l'origine de ces comportements. Le public du foot a changé. En mal bien sûr. C'est surtout sa façon de supporter, d'aimer son équipe qui est différente. Avant les joueurs étaient des gens presques normaux. Ils gagnaient des salaires décents, faisaient l'admiration de supporters qui allaient au stade pour un joueur ou un rendez-vous que l'on ne peut pas rater. Les joueurs étaient fidèles à leurs couleurs. D'ailleurs, il n'avaient pas le choix. Jouer au football était un jeu, une passion, pas un moyen de s'enrichir. Aujourd'hui, quand je demande à un gamin pourquoi il veut être footballeur, il me répond: pour gagner plein d'argent. Le fait que les joueurs d'aujourd'hui gagnent des sommes indécentes l'explique. Les supporters sont fidèles aux couleurs, pas aux joueurs. Rares sont ceux qui viennent au stade pour voir un joueur en particulier. Les joueurs sont à leurs yeux des mercenaires qui ne méritent pas qu'on les aime. Cette évolution flagrante a engendré cette violence par déviation des intérêts. Les supporters veulent eux aussi faire du business, et cela n'est possible que si l'équipe marche bien. Malgré toute la bonne volonté que je peux y mettre, je ne comprends pas ces gens-là. Les plus purs et les moins bagarreurs sont mis à l'écart automatiquement. Il ne reste que les plus virulents et les têtes brulées.
Dirigeants, prenez exemple sur les Anglais
Alors messieurs les dirigeants du foot français, si vous ne voulez pas que notre Ligue 1 meure à cause de personnes qui ne sont pas des amoureux du foot, prenez des mesures fortes. Arrêtez de parler et de vous rejeter la grosse patate chaude. Prenez exemple sur les Anglais, qui n'ont pas fait dans la demi-mesure. Ils ont vidé les stades des hooligans. C'est aujourd'hui le plus beau championnat, et assister à une rencontre est une fête inoubliable, même pour la facon dont le public vit le match. Nous en sommes loin mais en football, le rêve a toujours sa place.
Les stades de Ligue 1 sont devenus des zones de non-droit où il est possible de se défouler impunément. Le plus grave est que ces très jeunes personnes se laissent gagner par la frénésie de ces groupes aux codes précis, qui n'ont souvent rien à voir avec le football, et qui relèvent davantage de la fierté mal placée et de la bêtise. Ils mettent la pression sur le club, menacent dirigeants et joueurs. Leur volonté est d'être reconnus et influents pour que les clubs les écoutent. Mais l'effet est inverse, la violence gratuite n'a jamais fait avancer les choses. Au contraire, les rapports se tendent et la méfiance est de rigueur. C'est de plus en plus compliqué de se parler, de se comprendre.
Le public a changé en mal
Pour moi, c'est l'argent qui est à l'origine de ces comportements. Le public du foot a changé. En mal bien sûr. C'est surtout sa façon de supporter, d'aimer son équipe qui est différente. Avant les joueurs étaient des gens presques normaux. Ils gagnaient des salaires décents, faisaient l'admiration de supporters qui allaient au stade pour un joueur ou un rendez-vous que l'on ne peut pas rater. Les joueurs étaient fidèles à leurs couleurs. D'ailleurs, il n'avaient pas le choix. Jouer au football était un jeu, une passion, pas un moyen de s'enrichir. Aujourd'hui, quand je demande à un gamin pourquoi il veut être footballeur, il me répond: pour gagner plein d'argent. Le fait que les joueurs d'aujourd'hui gagnent des sommes indécentes l'explique. Les supporters sont fidèles aux couleurs, pas aux joueurs. Rares sont ceux qui viennent au stade pour voir un joueur en particulier. Les joueurs sont à leurs yeux des mercenaires qui ne méritent pas qu'on les aime. Cette évolution flagrante a engendré cette violence par déviation des intérêts. Les supporters veulent eux aussi faire du business, et cela n'est possible que si l'équipe marche bien. Malgré toute la bonne volonté que je peux y mettre, je ne comprends pas ces gens-là. Les plus purs et les moins bagarreurs sont mis à l'écart automatiquement. Il ne reste que les plus virulents et les têtes brulées.
Dirigeants, prenez exemple sur les Anglais
Alors messieurs les dirigeants du foot français, si vous ne voulez pas que notre Ligue 1 meure à cause de personnes qui ne sont pas des amoureux du foot, prenez des mesures fortes. Arrêtez de parler et de vous rejeter la grosse patate chaude. Prenez exemple sur les Anglais, qui n'ont pas fait dans la demi-mesure. Ils ont vidé les stades des hooligans. C'est aujourd'hui le plus beau championnat, et assister à une rencontre est une fête inoubliable, même pour la facon dont le public vit le match. Nous en sommes loin mais en football, le rêve a toujours sa place.