THURAM, CLEF DE VOUTE
Le gardien tourangeau a fait une énorme impression contre La Berrichonne. Il est en forme. Focus sur sa préparation et autres détails...
Thuram monte en puissance. - (Photo cor. NR, Sabrina Fournier) - Photo NR
Si l'on comparait Yohann Thuram à un avion, on l'imaginerait en Mirage 2000 par la mobilité, la puissance et la vitesse d'exécution. Son mentor, André Biancarelli peut être fier de son boulot contre Châteauroux (dans le staff, si Daniel Sanchez est la tête, Philippe Bizeul, les yeux, Jicé Hourcade, les jambes, André Biancarelli est les mains). Dialogue en un contre un avec Yohann Thuram.
La grande forme : « En fait, la saison dernière à Monaco, j'étais remplaçant. Là, je suis titulaire et ça change tout. Car pour progresser, pour prendre confiance, rien ne vaut la compétition, c'est tout simple. C'est là que tu te juges et qu'on te juge. »
Être remplaçant : « Personne n'aime. C'est frustrant, tu te sens impuissant. Et en plus, dans une équipe, il n'y a qu'un gardien et la concurrence est donc dure et relevée. »
La superstition : « Désolé, je n'ai pas de gri-gri. »
Le ballon : « C'est vrai que les ballons flottent, cela change le comportement du gardien. Il faut attendre le dernier moment pour plonger et réagir. De plus, tu boxes davantage les ballons. Le public ne mesure pas les trajectoires des ballons, mais quand tu te mets derrière la cage, tu comprends mieux. »
Les gants : « J'en prends trois paires sur le terrain. »
La sieste : « Tous les jours, entre 40 minutes et 1 h 30, ça dépend. Fondamentale pour la récupération car le gardien use de l'énergie. »
La mi-temps : « La pause est faite pour décompresser. On ne se parle pas avec Dédé (Biancarelli), le coach parle, on récupère. Avec Dédé, on s'est beaucoup parlé avant le match, on se parle un petit peu après. »
La vidéo : « C'est très important. Philippe Bizeul fait un sacré boulot. Pour le gardien, c'est important de savoir comment l'adversaire tire les coups francs, les corners. »
Le froid : « Non, pas très sensible. En ce moment, je mets juste le maillot, il ne fait pas froid. On avisera cet hiver. »
La motivation : « Pour moi, elle est la même, que je rencontre Boulogne, la Juventus ou un petit club en coupe de France. La même concentration, la même préparation, les mêmes repères. »
Encaisser un but : « J'aime pas du tout, comme tous les gardiens. Je préfère gagner 1-0 plutôt que 4-1. Après, tu te repasses le film du but en boucle après le match. Maintenant, que je prenne un but ou pas, après un match, je n'arrive pas à dormir. »
Monaco : « J'ai toujours des contacts avec les joueurs, le staff. Maintenant, s'il faut se projeter sur l'avenir quand on est ambitieux, il faut rester les pieds sur terre et ne pas brûler les étapes. Je suis à Tours et je m'y sens bien. »
Recueilli par J.-É. Z.
Le gardien tourangeau a fait une énorme impression contre La Berrichonne. Il est en forme. Focus sur sa préparation et autres détails...
Thuram monte en puissance. - (Photo cor. NR, Sabrina Fournier) - Photo NR
Si l'on comparait Yohann Thuram à un avion, on l'imaginerait en Mirage 2000 par la mobilité, la puissance et la vitesse d'exécution. Son mentor, André Biancarelli peut être fier de son boulot contre Châteauroux (dans le staff, si Daniel Sanchez est la tête, Philippe Bizeul, les yeux, Jicé Hourcade, les jambes, André Biancarelli est les mains). Dialogue en un contre un avec Yohann Thuram.
La grande forme : « En fait, la saison dernière à Monaco, j'étais remplaçant. Là, je suis titulaire et ça change tout. Car pour progresser, pour prendre confiance, rien ne vaut la compétition, c'est tout simple. C'est là que tu te juges et qu'on te juge. »
Être remplaçant : « Personne n'aime. C'est frustrant, tu te sens impuissant. Et en plus, dans une équipe, il n'y a qu'un gardien et la concurrence est donc dure et relevée. »
La superstition : « Désolé, je n'ai pas de gri-gri. »
Le ballon : « C'est vrai que les ballons flottent, cela change le comportement du gardien. Il faut attendre le dernier moment pour plonger et réagir. De plus, tu boxes davantage les ballons. Le public ne mesure pas les trajectoires des ballons, mais quand tu te mets derrière la cage, tu comprends mieux. »
Les gants : « J'en prends trois paires sur le terrain. »
La sieste : « Tous les jours, entre 40 minutes et 1 h 30, ça dépend. Fondamentale pour la récupération car le gardien use de l'énergie. »
La mi-temps : « La pause est faite pour décompresser. On ne se parle pas avec Dédé (Biancarelli), le coach parle, on récupère. Avec Dédé, on s'est beaucoup parlé avant le match, on se parle un petit peu après. »
La vidéo : « C'est très important. Philippe Bizeul fait un sacré boulot. Pour le gardien, c'est important de savoir comment l'adversaire tire les coups francs, les corners. »
Le froid : « Non, pas très sensible. En ce moment, je mets juste le maillot, il ne fait pas froid. On avisera cet hiver. »
La motivation : « Pour moi, elle est la même, que je rencontre Boulogne, la Juventus ou un petit club en coupe de France. La même concentration, la même préparation, les mêmes repères. »
Encaisser un but : « J'aime pas du tout, comme tous les gardiens. Je préfère gagner 1-0 plutôt que 4-1. Après, tu te repasses le film du but en boucle après le match. Maintenant, que je prenne un but ou pas, après un match, je n'arrive pas à dormir. »
Monaco : « J'ai toujours des contacts avec les joueurs, le staff. Maintenant, s'il faut se projeter sur l'avenir quand on est ambitieux, il faut rester les pieds sur terre et ne pas brûler les étapes. Je suis à Tours et je m'y sens bien. »
Recueilli par J.-É. Z.