Ouais, j'me demande comment ça va se passer du coup. J'ai vu que les capitaines du groupe B devaient de rejoindre pour décider de s'ils se lançaient dans la compétition ou non.
Si les joueurs togolais ont annoncé samedi leur intention de participer à la CAN, tant que celle-ci n'a pas débuté, tout peut encore arriver. Malgré leur décision, prise à l'unanimité, certains membres des Eperviers n'ont pas encore renoncé à convaincre les autres équipes de boycotter la compétition. «Quelque part, ça choque aussi les autres délégations, a confié Mathieu Dossevi à L'Equipe TV. S'il y a un boycott, il faut qu'il soit de toutes les équipes. Ce qui vient de se passer, il faut mettre ça au clair.»
Romao : «Drogba nous a dit qu'il n'était pas prêt»
Seulement le temps presse et aucune formation n'a pour l'heure annoncé qu'elle ne souhaitait pas jouer. Des discussions ont bien eu lieu samedi, notamment avec la Côte d'Ivoire, qui est dans le même groupe que le Togo. Didier Drogba et Emmanuel Adebayor se sont longuement entretenus, sans pour autant qu'une décision commune soit prise à l'arrivée. Reste que «Drogba nous a dit qu'il était parfaitement conscient de l'état psychologique dans lequel on était, raconte Alaixys Romao, dimanche dans L'Equipe, et que lui non plus n'était pas prêt à disputer cette CAN. On espère maintenant que les autres sélections vont se montrer solidaires. On attend les positions officielles.»
Duarte : «Le Ghana devrait annoncer un forfait»
«D'après ce que je sais, le Ghana devrait annoncer un forfait, a lâché Paulo Duarte, le sélectionneur du Burkina Faso, des propos également repris dimanche par L'Equipe. Nous, on va voir. Les joueurs sont de plus en plus choqués parce ce qu'ils apprennent. Mais on attend de voir ce que la CAF décide.» Pour l'heure, la Fédération africaine ne bouge pas d'un pouce. C'est tout juste si elle a annoncé samedi qu'aucune sanction ne serait prise à l'encontre du Togo, qui à ce moment-là, se dirigeait vers un forfait.
«Les armes vont continuer à parler» (Secrétaire général des Forces de Libération de l'Etat du Cabinda-Position militaire)
Mais depuis, de l'eau a coulé sous les ponts. Et cette fois, c'est le gouvernement togolais qui met la pression. Ce dernier insiste pour que son équipe rentre au pays, en dépit de la décision prise sur place par ses joueurs. Peut-être les dernières déclarations du responsable du groupe séparatiste qui a revendiqué la première attaque vont-elles faire accélérer le mouvement. «Les armes vont continuer à parler», a prévenu Rodrigues Mingas, dans une déclaration faite à l'AFP. En attendant, la confusion est totale. Les prochaines heures risquent d'être bien longues.
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